… Mais non, pas la version qui se nourrit de graines. Pas celui qui vote Mélenchon parce que le capitalisme, c’est pas joli-joli, tout en payant 13 000 euros du mètre carré son appartement à Paris. Pas celui qui trouve ça sympa de donner à ses enfants les prénoms de personnes mortes et enterrées au 19e siècle un jour de pluie.
Non, cette version du bobo est bien trop occupée à lire Télérama tout en se demandant s’il va avoir le courage de traverser le périph ce week-end. Pour faire faire à Balthazar et Madeleine un stage de mixité sociale avec des petits bouseux du Sud de la Seine et Marne.
… Non, le bobo que j’ai engagé, c’est plutôt la version cicatrice pas tout à fait refermée, qui fait toujours mal quand on appuie dessus.
Je cherchais un commercial. Je faisais passer des entretiens. Un jeune homme est entré. Gentil, bien élevé. Il a commencé à me déballer tout ce qu’il pensait devoir me dire pour me séduire. Au bout de quelques minutes, je lui ai demandé d’arrêter son baratin, et de me dire ce qui le motivait vraiment. Il a fondu en larmes et m’a raconté les frustrations de son enfance, la revanche qu’il devait prendre sur la vie, son besoin d’enfin se faire plaisir et de faire plaisir à ses proches. Et ça m’a séduit. Et ce n’est pas seulement mon côté Saint-Bernard qu’il a touché. C’est au chef d’entreprise, qui a l’intérêt de sa boite en tête, qu’il a parlé en premier. Je me suis dit que ce gars-là allait être un atout pour ma société. Qu’il avait un moteur, un vrai. Il m’a fait penser au jeune homme que j’étais. Il m’a rappelé les blessures internes qui m’ont poussé à devenir commercial moi aussi. Celles qui m’ont donné la motivation et la combativité. Sans lesquelles je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui.
Ce que je cherche à faire ici, ce n’est pas t’encourager à faire pleurer tous les candidats qui passent devant toi. Tu peux te contenter, quand tu cherches un commercial, de te demander s’il aime vraiment l’argent, s’il a un véritable moteur. Parce qu’un commercial qui n’aime pas l’argent risque fort de ne pas être un très bon commercial. Même s’il aime la performance. Même s’il aime faire plaisir à son boss.
Et puis, cette recherche de la blessure interne, tu peux aussi l’appliquer à toi-même. On a tous au fond de nous des bobos qui n’ont pas tout à fait cicatrisé, des choses à régler avec la vie. Qui n’a pas toujours été tendre avec nous. Souvent, on n’est pas arrivé là par hasard. Et cette blessure, il y a fort à parier que c’est celle qui va te motiver, te rendre efficace, combatif. Et faire de toi un chef d’entreprise à succès. On ne compte plus les grands patrons célèbres qui ont connu la pauvreté, les souffrances, voire la rue. Qui ont trouvé dans le succès un apaisement bienfaisant et fructueux. Même si, comme moi, tu n’as pas vécu tout celà, tu peux trouver ta blessure. Celle qui te pousse à avancer, à prendre ta revanche, à aller plus loin et à réussir.
Tes enfants s’appellent Oscar et Simone ? Ils sont scolarisés dans une école parisienne ? A chaque rentrée, le prof se demande si on ne s’est pas trompé, si on ne lui a pas refourgué la liste des nouveaux pensionnaires de l’Ephad d’à côté à la place de la liste de ses nouveaux élèves ? Désolé, mon but n’était pas de te froisser. Sache que moi aussi, parfois, je trouve les blockbusters américains un peu trop "manichéens et suintant de patriotisme outrancier". Et j’aime beaucoup le quinoa. Quant à Mélenchon, on ne peut pas lui enlever son talent de marketeur et de communicant. Tu veux par contre de l’aide pour trouver ton moteur et une source de combativité qui te permettront d’arriver au sommet ?
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